Quel est ton style de management ?

Au quotidien, dans ton activité, auprès de tes équipes, il n’est pas toujours évident d’être conscient de ton style de management. Pourtant, on peut dire qu’il te révèle ou non comme leader !

Ta manière de diriger aura une forte incidence sur le groupe et sa productivité. Découvrir les différentes personnalités que peuvent endosser les managers peut donc t’être utile… Tu t’y reconnaîtras sans doute quelque part !

Une histoire de tendance(s)

C’est le psychologue états-unien Rensis Likert qui définit le premier quatre types de managers dans les années 1960. D’autres ont suivi, qui en ont listé cinq, voire davantage.

Tous ces chercheurs s’accordent sur une chose : les managers suivent deux tendances principales. Pour les premiers (autoritaires), manager signifie parvenir à un résultat : seuls les objectifs comptent et l’équipe est le moyen d’y parvenir, quoi qu’il en coûte. Tu auras compris qu’ils instaurent des relations verticales, où leurs idées fixent la ligne d’horizon.

Pour les seconds (participatifs), c’est un peu le contraire, puisque le management est avant tout une relation tissée avec les collaborateurs : ils sont le centre de la réflexion et ce sont eux qui portent les résultats. Le dialogue et l’échange primeront au sein de l’entreprise. Les relations sont plutôt horizontales.

Ça se finit forcément en -if 

À partir de ce schéma de base, quatre types de personnalités se dessinent. Je suis sûr que, pour certaines, tu les as déjà croisées… À commencer par toi-même1 !

  • Le style directif : objectif +, relationnel –. Le manager fixe des objectifs et des moyens clairs, il organise et arbitre facilement. Il expose objectivement les données des problèmes et des enjeux… et l’équipe n’a qu’à bien se tenir pour atteindre le but !
     
  • Le style persuasif : objectif +, relationnel +. Les idées du manager sont argumentées et ce dernier cherche à convaincre son équipe de le suivre. Il utilise les forces et les faiblesses de ses collaborateurs pour parvenir au résultat qu’il souhaite.
     
  • Le style consultatif : résultats -, relationnel +. Le manager anime et motive ses troupes, il écoute avant de prendre la parole et tient (réellement !) compte des avis de tous ; les prises de décision sont collégiales.
     
  • Le style délégatif : résultats -, relationnel -. Si les relations avec les collaborateurs sont moins proches, le manager leur accorde une confiance totale et les responsabilise sur les prises de décision.

Tu pourrais croire que le style directif n’a plus la cote puisque c’est le patron typique du taylorisme et que la société a bien évolué sans lui. Erreur : le mode de fonctionnement de 70 % des entreprises actuelles est encore fondé sur celui du XIXe siècle, avec le mode de management correspondant2. La capacité du directif à prendre des décisions rapides fait quand même merveille et tout le monde peut compter sur lui dans les grosses machineries. À l’opposé, le délégatif paraît bien pâlot. Surtout s’il ne veille pas au grain, puisque son équipe peut sombrer dans le laisser-aller.

Au milieu, les persuasifs et consultatifs ont le vent en poupe. Leur secret ? Motiver et valoriser les troupes, impliquer chacun, avec des idées plus ou moins arrêtées. Si les persuasifs peuvent nous agacer avec leurs explications de texte paternalistes, les consultatifs sont un peu les chouchous de notre époque… avec une intelligence émotionnelle élevée, un bon feeling avec chacun, toujours la banane, énergiques, ce sont les top managers de demain !

Mener post-2022, c’est…

La crise sanitaire de 2020 leur a d’ailleurs donné raison. Les directifs, ces control freaks dans l’âme, ont dû se faire des cheveux blancs, loin de leurs équipes ; quant aux flegmatiques délégatifs, ils ont peut-être involontairement semé la pagaille en laissant chacun en roue libre.

Pour aller plus loin, on peut dire que le COVID a esquissé le management de demain en forçant les chefs à devenir (parfois malgré eux) des animateurs de groupe et des forces fédératrices à l’écoute des autres3. Le télétravail et les réunions moins fréquentes ont forcé les managers à accorder plus de confiance et d’autonomie à leurs équipes. En bref, les soft skills ont une fois de plus montré leur prégnance dans le travail collaboratif de l’avenir.

Dans tous les cas, évite à tout prix de devenir un manager « toxique », étranger à toutes les qualités de base de tout chef qui se respecte4. Le vrai meneur sait organiser et distribuer le travail, faire progresser ses collaborateurs (empowerment), notamment par des feed-back rapides sur les réussites et les ratés, et, enfin, encourager l’esprit d’équipe et la cohésion de tous au service d’un objectif : faire grandir l’entreprise.


1 Source : Mises en situation sur www.managersenmission.com
2 Source : Les nouveaux mots du management : véritable engagement ou fake news ? (mondedesgrandesecoles.fr)
3 Source : Manpowergroup.fr
4 Source : Asana.com

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