Trop bon, trop c…
« C’est toujours ceux qui crient le plus fort qui ont les meilleures places. » Cette critique amère du management à l’école maternelle trouve malheureusement des échos dans la vie professionnelle qui lui succédera. Être gentil au travail ne mènerait qu’à l’impasse ; le contraire conduirait au succès. C’est vraiment vrai ?
Les chiffres de la méchanceté
Les casse-pieds sont mieux payés. C’est un fait corroboré par une étude menée par des chercheurs des universités Notre-Dame, Cornell et Western Ontario. Cela s’explique sans doute par le fait que les « gentils » sont moins enclins à demander d’augmentation ni à se plaindre de ne pas en avoir. Plus troublant, cette étude a montré que nous étions moins enclins à recommander un collègue agréable pour une promotion.
Malgré tout…
S’il y a une étape de la vie professionnelle où être avenant, souriant et dans l’empathie sert, c’est bien à l’entretien d’embauche. Entre deux profils aux compétences similaires, on choisira naturellement le plus agréable. Sauf… pour un poste à responsabilité, c’est ce que laissent à penser des données de Truity Psychometrics.
Question de pouvoir
Les faits statistiques sont là, mais la vision du travail de laquelle ils découlent (agressivité = pouvoir = efficacité) tend heureusement à disparaître avec les nouveaux modèles de management. Avec le management horizontal et l’avènement des start-up, la notion de hiérarchie et la relation de pouvoir qu’elle engendre va probablement disparaître, du moins trouver des interprétations plus subtiles.
« Gentil, c’est pas un métier ».
Si comme l’affirme avec raison Philippe #Etchebest, « gentil, c’est pas un métier », à n’en pas douter, méchant non plus (à moins, bien sûr, de faire carrière dans le #BDSM). En tant qu’entrepreneur, vous devez faire attention à ne pas vous laisser impressionner par l’apparence du « pouvoir » en la confondant avec l’efficacité. Donner une place à chacun en fonction de ses compétences et de ses aspirations réelles est sans doute le défi du management à venir.