Découvrez comment le géant Facebook gagne de l’argent

1,39 milliard d’utilisateurs actifs à travers le monde, 25 millions en France… Facebook est le géant des réseaux sociaux. Tous les chiffres qui entourent la plateforme donnent le tournis : en 2014, le chiffre d’affaires était de 12,47 milliards de dollars et les bénéfices s’élevaient à 2,94 milliards de dollars. Vous vous êtes peut-être déjà posé la question suivante : mais d’où provient cet argent ? Après tout, Facebook est gratuit, alors comment le service peut-il afficher une telle performance financière ?

Des débuts en 2004 aux premiers profits en 2009

Il semble bien loin le temps où Facebook était un projet lancé par un étudiant, Mark Zuckerberg, et son colocataire. C’était en février 2004. L’inscription se limite à cette époque aux étudiants de l’université de Harvard, celle-là même où Zuckerberg fait ses études. Ce n’est qu’à partir de septembre 2006 que l’inscription, ouverte entre-temps à d’autres universités américaines, devient possible pour tous (à condition d’avoir au moins 13 ans). Mais ce n’est que cinq ans après sa création que The Facebook, devenu ensuite simplement « Facebook », réalise ses premiers profits. Le cap des 300 millions d’utilisateurs est alors dépassé. En 2009, le chiffre d’affaires de Facebook se compte en centaines de millions de dollars. À l’époque, la quasi-totalité des revenus proviennent de la publicité. Dans la colonne latérale, à droite du fil d’actualité, des publicités plus ou moins ciblées apparaissent.

Pourquoi les revenus issus de la publicité ont-ils explosé pendant des années, au point de permettre à Facebook de générer des profits ? L’audience croissante a donné la possibilité au réseau social d’offrir aux grandes marques comme aux entreprises les plus modestes une audience de qualité, avec des critères de ciblage très fins. « La page fan est un outil de marketing gratuit. » précisait Damien Vincent en 2010, alors directeur de Facebook France. Un espace de communication devenu incontournable ! Et à l’époque, le format des publicités change les habitudes. En effet, le fameux bouton « J’aime » est intégré sur certains messages publicitaires, les internautes pouvant ainsi interagir avec les annonces. Une révolution !

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Facebook et son introduction en bourse en 2012

L’entreprise ne cache pas sa bonne santé financière et fait savoir qu’elle souhaite partir à la conquête du monde entier. L’émergence de l’utilisation du Web sur mobile, et la démocratisation des applications, permettent à Facebook de battre de nouveaux records. Le très médiatique Mark Zuckerberg devient le dirigeant d’entreprise américain le mieux payé de l’année1. Il rentre en 2012 dans le club très fermé des milliardaires, notamment grâce à l’introduction en bourse de Facebook. A l’approche de son entrée au Nasdaq, Facebook publie ses résultats : + 45% de chiffre d’affaires au premier trimestre 2012. Le géant numérique passe alors le cap du milliard de dollars de CA trimestriel. De quoi faire rêver les investisseurs… La valorisation boursière de Facebook atteint ainsi le chiffre de 104 milliards de dollars ! Une valeur réaliste ou totalement fantaisiste ? À l’époque, les analystes ont des points de vue divergents. Bien entendu, les 100 milliards de dollars sont purement basés sur de la spéculation. Les investisseurs pensent alors que la monétisation du site va aller crescendo, et que Facebook n’en est qu’au début de son développement.

Au premier jour de cotation, le 18 mai 2012, l’action Facebook est lancée à 38 dollars. S’ensuit une baisse vertigineuse. Elle chute en dessous des 20 dollars en août de la même année. Puis la spirale s’inverse. Un peu plus d’une année après son introduction en bourse, l’action Facebook dépasse enfin la barre des 38 dollars. Les résultats positifs publiés le 25 juillet 2013 y sont pour beaucoup. Zuckerberg annonce que la publicité générée par le mobile a rapporté plus de 600 millions de dollars au groupe. Et les résultats du premier trimestre 2015 enfoncent le clou. Un chiffre d’affaires de 3,5 milliards de dollars (environ 3,11 milliards d’euros) avec des revenus issus à 73% de la publicité sur mobile ! Facebook devient le premier à réussir à monétiser le trafic généré sur les « nouveaux écrans ».

En 2013, selon les chiffres avancés par eMarketer, Facebook aurait agrégé 30% de l’ensemble du marché de la publicité sur mobile.

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Les nouvelles sources de revenus de Facebook

Si, comme nous l’avons vu, la publicité ciblée représentait la quasi-totalité des revenus de Facebook en 2009, le géant a trouvé d’autres idées pour rentabiliser la marque. Pour certaines applications nécessitant un paiement pour être utilisées (dès le départ ou dans l’application, pour activer certaines fonctionnalités), un pourcentage revient alors à Facebook. Les statuts sponsorisés, qui s’invitent dans le flux d’actualité des Facebookeurs, ont fait leur apparition. Il s’agit de statuts qui ressemblent en tout point à des actualités publiées par vos amis, mais qui sont en réalité des publicités ciblées. Les jeux ont émergé sur la plateforme. Farm Heroes, FarmVille, Mafia Wars mais aussi Clash of Clans ou Candy Crush Saga sont très populaires.  Les chiffres avancés en février 2014 par l’éditeur de Candy Crush Saga, King Digital Entertainment, mentionnaient 93 millions de joueurs quotidiens, le tout pour 5 millions de dollars de CA, par jour, là encore. Impressionnant ! On estime que 15 % des revenus de Facebook proviennent aujourd’hui des éditeurs de jeux et d’applications intégrés2.

Facebook est devenu un média logique, voire incontournable, dans une campagne marketing, que l’on soit un grand groupe ou une entreprise plus modeste avec un rayonnement local.

Les utilisateurs d’abord, les profits ensuite

Bien que cela puisse surprendre, Facebook a toujours tenu la position d’entreprise qui place ses utilisateurs et leur expérience en priorité. Oui, avant la réalisation de profits. Des paroles ? Et des actes aussi ! Les nombreuses acquisitions de Facebook visent à apporter une prestation toujours plus complète pour retenir l’audience et générer des revenus. Exemple avec le rachat du service d’envoi de messages WhatsApp à plus de 19 milliards de dollars ! Facebook veut avoir un coup d’avance et anticipe la disparition progressive des appels téléphoniques, au profit des messages écrits… Un vrai risque stratégique, mais le géant est en compétition avec Google notamment, et veut garder son statut d’entreprise pionnière, dans son époque.

Facebook est un service gratuit mais a dépassé en 2014 les 200 milliards de dollars de capitalisation boursière et génère chaque jour des revenus astronomiques. Pas toujours facile à deviner lorsque l’on partage en toute insouciance ses dernières photos de vacances avec sa famille ou que l’on commente la blague d’un ami… Mais maintenant, vous savez !

Source principale : www.investor.fb.com
1Etude du cabinet GMI Ratings
2www.metronews.fr

 

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