Les 7 secrets des licornes made in France ?

Valorisées à plus d’un milliard de dollars, les start-up licornes sont un peu moins rares que dans la mythologie : en 2023, la France en compterait 29, sur les plus de 600 recensées dans le monde¹. ManoMano, Doctolib, Alan ou Veepee : non cotées en Bourse et complètement indépendantes, ces entreprises innovantes sortent des rangs, et il y a parfois moins de dix ans entre leur création et leur conquête du monde. Retour sur certains des secrets qui ont permis de bâtir ces réussites fulgurantes made in France.

 

Le sens du vent

 

La plupart des dirigeants des licornes ont flairé la bonne affaire sur un secteur encore sous-exploité ou qui allait connaître une expansion rapide. Ils n’étaient pas forcément les premiers de leur secteur, mais ils l’ont déployé comme personne. Lorsque trois jeunes entrepreneurs fondent Back Market en 2014, dans le but de lutter contre l’obsolescence programmée, le secteur du reconditionnement n’est pas encore ce qu’il est devenu en dix ans. Pari gagné ! 

 

Money money money

 

Si bien des CEO – qui entretiennent la légende – ont commencé dans un garage en bricolant pendant leur week-end, ils ont surtout su se montrer convaincants auprès de business angels et de fonds d’investissement pour trouver les financements nécessaires à la croissance de leur bébé licorne. Cinq ans après sa fondation en 2014, Doctolib avait déjà empoché plus de 67 millions d’euros de la part de ses investisseurs !

 

1+1+…

 

Dans l’immobilier, les trois principaux piliers de la réussite seraient : l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement. Ici, on pourrait parler de : l’équipe, l’équipe, l’équipe. Les dirigeants de ces grandes entreprises reconnaissent volontiers qu’ils se sont entourés rapidement des bonnes personnes pour faire prospérer leur business. On réfléchit mieux à trois cerveaux qu’à un seul ? Évidemment, tout particulièrement s’il s’agit « des bons » pour le challenge à relever. Des valeurs et des convictions fortes soudent des équipes parfois pour des dizaines d’années. Leur hypercroissance met parfois ces entreprises face à d’épineux enjeux et problématiques nécessitant l’aide des meilleurs experts. Là aussi, savoir s’entourer a été une clé. Chez Qonto, on ne plaisante pas avec la sécurité : l’entreprise a dû développer des systèmes de sécurité innovants pour la gestion financière des entreprises.

 

Co-opération

 

Au-delà des financements et des clients, les fondateurs des licornes doivent trouver des partenaires fiables dans leur secteur d’activité. C’est ce qui leur permet de se remettre constamment en question et de trouver des solutions adaptées. Les robots d’Exotec, conçus dans le Ch’nord, sont co-construits avec les clients. Stratégie payante pour des produits collant au plus près des besoins du marché.

 

Confiance

 

On l’aura compris, la licorne donne confiance à ses investisseurs et à ses clients. Elle sait aussi concilier des exigences a priori antinomiques, comme réussir à se déployer à une échelle mondiale tout en produisant local. Par exemple, OVH maîtrise totalement sa chaîne opératoire en ne sous-traitant pas la production de ses serveurs en Asie.

 

Fast and scale-up

 

Les licornes semblent toutes partager une caractéristique… : l’argent gagné est immédiatement réinvesti, que ce soit dans les ressources humaines ou dans l’innovation, dans une logique de scale-up. Elles se flattent toutes de recruter à tour de bras, souvent les meilleurs dans leur domaine, que ce soit pour la R&D, le marketing ou les systèmes informatiques. Chez Dental Monitoring comme chez d’autres, les salariés bénéficient de formations fréquentes et un tiers d’entre eux ont pris des parts dans la société.

 

Pas de Blabla (quoique…)

 

Un bon naming ? La bonne inspiration ? La chance ? Si on avait la recette… Côté nom de marque, BlaBlaCar s’est appelé longtemps Covoiturage.fr. Bon pour le référencement Google, mais… pas très sexy et difficilement exportable à l’étranger in fine. Après deux ans de recherches et plus de 250 propositions, les fondateurs s’accordent sur le nom qui a rendu leur site populaire en Europe : rigolo et (assez) facilement prononçable dans plein de langues. Bingo (ndlr : ce n’est pas le nom retenu, on est d’accord).

 

Dans la cour des grandes

 

La tentation est grande de vouloir entrer en Bourse – et faire comme les grandes sœurs : c’était le pari de Deezer en 2022 – mais l’enseigne tricolore d’écoute en streaming, pour sa première journée sur Euronext, a enregistré une dégringolade de 27,5 % de la valeur de son action. L’histoire rappelle tout de même qu’elle a réussi à lever plus de 170 millions d’euros.

¹ Source : www.blogdumoderateur.com « French Tech : la liste des 29 licornes française »

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