Le truc pour booster des compétences de manager, c’est…

Toi aussi tu penses que ce qui qualifie l’intelligence chez l’autre correspond à sa capacité à mener un raisonnement abstrait ? Eh bien, c’est à peu près vrai. Plus exactement, c’est ce que mesure le (fameux) Q.I. Et si tout ça changeait ? Tu as sans doute en tête l’exemple d’Adolf, ce collaborateur très « intelligent »… mais avec lequel tu peines à travailler tellement la sympathie lui fait défaut. Pour lui et les autres, de nouvelles manières de comprendre le cerveau s’imposent ! À commencer par l’intelligence émotionnelle – aussi appelée I.E. Développée à bon escient, elle te permettra de booster tes compétences de manager. Lis bien ce qui suit.

À voir avec la génétique ?

C’est un concept développé par les chercheurs John Mayer et Peter Salovey en 19901 et popularisé ensuite par de nombreuses publications. L’I.E., c’est notre capacité à identifier, comprendre, accepter et gérer nos émotions et celles des autres. Étonnant : seule une personne sur trois serait capable de les reconnaître2.

Tu sais comprendre des émotions complexes, exprimer correctement les tiennes, voire reconnaître lorsqu’elles influent sur le cours de tes réflexions ? Wow ! Tu as sûrement une I.E. très développée. Pour la mesurer, les spécialistes utilisent notamment le test Bar-On depuis 19973. Si tu as aimé le Q.I., tu adoreras la mesure du Q.E. (ou quotient émotionnel) : de nombreuses entreprises l’adoptent au détriment du Q.I.

Et ce n’est pas qu’une affaire d’âge ou de génétique, puisque les facteurs sociaux et d’éducation rentrent pour 90 % environ dans ton I.E4… Ce qui expliquerait pourquoi les femmes en aient généralement plus que les hommes (1 point pour la gent féminine).

Et à quoi ça sert ?

Tu as déjà entendu parler dans ton quotidien de l’importance des soft skills. La place de la communication et des émotions dans la société actuelle est en forte croissance, aussi bien dans la sphère personnelle que professionnelle.

Et c’est là que les choses ont évolué. Désormais, on attend aussi d’un bon manager qu’il développe son I.E. En effet, savoir reconnaître tes propres émotions te permettra de mieux les gérer (self-control) et d’accroître ta confiance en toi (une vraie clé…). Et… tes relations humaines s’en trouveront aussi enrichies : tu seras plus ouvert aux autres, plus à l’écoute, et tu renforceras ta capacité à nouer d’authentiques relations de confiance… ce que réclament de plus en plus tes collaborateurs, cher manager en quête de lead.

L’apanage des top managers

Ce qui distingue les boss de haut vol des plus « classiques » ? D’après les chercheurs5, ce sont les traits d’une I.E. élevée : maturité personnelle, initiative, opiniâtreté, loyauté, résilience, attention portée aux autres, goût du travail bien fait… Ces femmes et ces hommes sont positifs et mettent l’humain au centre de la stratégie de l’entreprise. Et ça paye !

Concrètement : une étude a fait apparaître qu’une I.E. élevée est partagée par une majorité des commerciaux. Mais il y a des subtilités : tu as sans doute déjà eu affaire à des négociateurs coopératifs ou compétitifs ? Les premiers représentent environ 65 % du total : ils créent une relation gagnant-gagnant sur la base de sentiments positifs. Quant aux seconds, ils n’hésitent pas à manipuler leur interlocuteur en tirant parti des émotions négatives. Bien ? Pas bien ? Ce n’est pas le sujet. Leur point commun : ils prennent en compte leurs émotions et celles de l’autre… Et pour remporter une négociation, les deux techniques fonctionnent6 !

Comment l’optimiser (s’optimiser) ?

T’est-il déjà arrivé de te vexer après une critique sur ton travail ou bien de ruminer des événements négatifs sans pouvoir passer à autre chose ? Aïe. Ces sentiments jouent en ta défaveur au quotidien.

First step : une bonne prise de recul s’impose ! Ces critiques étaient-elles tournées contre toi personnellement ou contre ton travail ? Visaient-elles à te permettre de t’améliorer ? Étaient-ce des remarques que tu avais adressées aux autres ?

Second step : écoute tes émotions. Plutôt que de les réprimer, laisse-les parler afin de comprendre ce qu’il t’arrive. Accueille. Tu remarqueras peut-être que certaines reviennent plus souvent que d’autres… pour le meilleur ou pour le pire.

C’est là que commence le tri parmi tes émotions et le développement de ton self-control, en pleine conscience ! Au programme : travail interne (personnel), développement de ton intuition et de ta flexibilité, meilleure compréhension de « toi » pour mieux comprendre l’autre, les autres… et un meilleur manager éclora.

 


1 Source : Salovey, P. and Mayer, J.D. (1990). « Emotional intelligence », Imagination, Cognition, and Personality.
2 Source : www.manager-go.com
3 Source : www.centreintelligenceemotionnelle.com
4 Source : www.sciencesetavenir.fr
5 Source : Rhee, R. J and White, K. S (2007). « The Emotional Intelligence of Entrepreneurs », Journal of Small Business and Entrepreneurship Development.
6 Source : Bobot, L. (2010). « L’intelligence émotionnelle est-elle un atout en négociation commerciale ? », Management & Avenir.

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