Les jeunes et le travail : salarié ou à son compte ?

Le CDI, dont on continue à penser dans les déjeuner dominicaux qu’il est le but de toute carrière, ne fait plus rêver les jeunes. Plus si unanimement en tout cas. C’est ce que révèle une étude OpinionWay pour l’union des auto-entrepreneurs parue en janvier.

Si le fameux contrat à durée indéterminée reste un objectif majeur pour 73 % d’entre eux, plus d’un quart avoue s’en désintéresser — pour 6 % même, c’est un statut qui ne présente pas d’intérêt. Est-ce parce qu’il est si difficile à décrocher (pour 80 %) ? Pas seulement.

Le rejet du salariat

Ce manque d’attrait du salariat participe à un mouvement de fond concernant la vision du travail. Les avantages qu’on reconnaît au statut n’ont rien à voir avec le travail en lui-même (stabilité financière, droits sociaux, congés payés…), contrairement aux inconvénients (monotonie, contrainte, hiérarchie…). Or la tendance actuelle est à la recherche de sens, à l’épanouissement, à l’investissement dans le travail. Si par le passé, l’idée d’être tiré d’affaire suffisait, aujourd’hui on demande plus et c’est là que le bât blesse.

Pour autant, le statut d’entrepreneur n’est pas idéalisé, les jeunes ont bien conscience que les avantages qu’ils reconnaissent au salariat, l’entreprenariat ne peut leur offrir, même si 54 % des jeunes autoentrepreneurs reconnaissent qu’il est facile de se mettre à son compte. Le challenge serait d’y rester sans trop en souffrir.

L’entreprenariat

Les chiffres semblent donner raison à ceux qui rejettent le modèle traditionnel. Si les jeunes actifs sont globalement satisfaits de leur situation professionnelle, ce sont les autoentrepreneurs qui sont les plus épanouis (88 % contre 79 %). Ils sont par ailleurs plus optimistes quant à leur avenir professionnel (82 % contre 73 %). De fait, 60 % des jeunes entre 18 et 29 ans avouent leur envie de devenir leur propre patron et 26 % envisagent de se lancer d’ici deux ans.

L’avenir

Pour évoluer sereinement dans leur vie pro, qu’elle soit salariée ou non, les jeunes réclament :

  • L’adaptation des entreprises aux nouveaux modes de travail (coworking, télétravail, etc.) (85%)
  • Une meilleure équité des droits sociaux entre les indépendants et les salariés (83%)
  • La facilité à devenir travailleur indépendant (81 %)
  • La possibilité d’avoir plusieurs employeurs ou emplois dans leur vie (80 %).

Le beurre et l’argent du beurre, vous avez dit ?

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