Florence DENISON

Je propose des services de traduction, de localisation (traduction de logiciels, y compris l’interface et les fichiers connexes), de relecture, de correction et de copywriting. Je peux également mettre en relation des chefs d’entreprise avec des interprètes dans le cadre d’une réunion en présentiel ou par visio-conférence

Florence DENISON

FD Translation

L’entrepreneur charentais (EC) : Peux-tu te présenter ? Qui es-tu ? Ton âge ? Tes qualités ? Tes défauts ?

 

FLORENCE DENISON (F.D.) : Je m’appelle Florence Denison, j’ai 54 ans et je suis traductrice technique depuis plus de 20 ans. Diplômée de la meilleure école de traduction de France (ESIT, pour Ecole Supérieur d’Interprètes et de Traducteurs) je traduis de l’anglais et de l’espagnol vers le français. Je suis très disciplinée dans mon travail mais très insouciante pour le reste. Je suis très attentive aux détails dans mon travail et très professionnelle.
D’un point de vue général, je suis très bavarde et je parle trop vite. J’ai également du mal me lever de bonne heure le matin.
Je suis rancunière aussi. Je suis très patiente, mais lorsque les bornes sont dépassées, aucun retour en arrière n’est possible. Je pense que les autres pensent que ce n’était pas raisonnable d’avoir créé une société à mon âge mais cela ne me fait pas peur.
J’ai toujours besoin de sortir de ma zone de confort et de prendre des risques, mesurés. Je pense que mes problèmes de santé me motivent pour profiter au maximum de la vie et ma vie, c’est mon travail. À mon âge, je crois toujours en la nature humaine, même si la cause animale me tient beaucoup à coeur.
J’ai sauvé des chevaux de l’abattoir et ils vivent désormais tranquillement leur vie dans leur pré.

 

E.C. : Comment es-tu « tombé » dans l’entrepreneuriat ? Raconte-nous.

 

F.D. : Â la suite de ma première expérience en tant que traductrice salariée, qu’on laissait sur la touche pour favoriser mes collègues, je suis partie travailler en Angleterre en tant que cheffe de projet/traductrice.
J’étais la seule française et je bénéficiais d’une autonomie quasi-complète. On me demandait de traduire/faire traduire un livre sur les langages de programmation en trois mois et je devais me débrouiller pour respecter les délais.
C’était passionnant, je devais contacter d’autres traducteurs/trices, gérer les délais et les imprévus, relire tous les fichiers reçus et j’ai donc goûté au statut de chef d’entreprise avec un filet de sécurité.
En rentrant en France, je me suis donc installée en tant que traductrice libérale et j’ai commencé à travailler pour des agences de traduction. Ce sont de grosses structures qui cumulent des centaines de milliers de mots dans toutes les langues et les répartissent entre des traducteurs comme moi, en tirant au maximum sur les prix. Il y a quelques mois, j’en ai eu marre de travailler pour les autres à moindre coût et j’ai décidé de moi aussi passer du côté obscur de la force :-)
J’ai donc créé FD Translations SARL et je propose depuis des services linguistiques directement aux entreprises, dans toutes les langues européennes.

 

E.C. : Au fait, que fait ton entreprise ? Quels services proposes-tu ?

 

F.D. : Je propose des services de traduction, de localisation (traduction de logiciels, y compris l’interface et les fichiers connexes), de relecture, de correction et de copywriting. Je peux également mettre en relation des chefs d’entreprise avec des interprètes dans le cadre d’une réunion en présentiel ou par visio-conférence. Je propose également la gestion de projets linguistiques et la création de sites Web multilingues.
Le tout dans toutes les langues européennes. Je dispose pour ce faire d’un réseau de traducteurs fiables qui traduisent tous vers leurs langues maternelles et dans leurs domaines de spécialité.

 

E.C. : Quelle a été la plus grande difficulté à laquelle tu as dû faire face dans ton aventure ? Et comment l’as-tu surmontée ?

 

F.D. : Je suis née avec une malformation au niveau de la sphère ORL. Après une vingtaine d’opérations, je souffre toujours d’un léger défaut d’élocution. Cela m’a beaucoup freinée dans mes actions de démarchage commercial.
Mais je participe à des visio-conférences en anglais et cela se passe plutôt bien. Mes clients comprennent mes difficultés et s’adaptent parfaitement. Mon autre difficulté, liée à la première a été mon insuffisance rénale chronique à la suite des (trop) nombreuses anesthésies, traitée par médicaments, puis par la dialyse et enfin par une transplantation rénale qui dure depuis 20 ans et qui me permet de vivre normalement.
J’ai donc une épée de Damoclès sur la tête, mais tout va bien. La dernière difficulté a été le choix de choisir le statut de mon entreprise. Des allers-retours intellectuels et des changements de dernière minute m’ont pris beaucoup de temps.

 

E.C. : Quelles sont les 3 plus belles réussites dont tu es heureux / fier ? Raconte-nous.

 

F.D. : Ma plus belle réussite a été de décrocher mon diplôme de traductrice. J’étais tellement fière ! En effet, je rêvais d’exercer ce métier depuis la classe de troisième. Ma deuxième réussite a été de pouvoir m’installer dans ma ferme en Charente.
Je m’y sens à ma place. Mes animaux ont de l’espace et mon compagnon s’est bien adapté à la vie charentaise.
Ma troisième réussite a été évidemment de créer ma société, FD Translations SARL. La démarche intellectuelle a été longue et suivie par une démarche administrative complexe, pendant laquelle la chambre de commerce de Cognac m’a toujours accompagnée avec bienveillance et efficacité.

 

E.C. : C’est quoi le quotidien d’un entrepreneur ?

 

F.D. : Je commence ma journée par lire mes courriels, les trier par ordre de priorité, puis je regarde mon compte en banque pour pointer mes factures en attente/réglées, etc. Ensuite, je traduis jusqu’à l’heure du déjeuner, tout en répondant aux courriels et en répondant aux questions de mes collègues ou en résolvant des problèmes de terminologie, etc. Après un déjeuner sur le pouce et une petite sieste, je recommence à traduire et à faire des recherches terminologiques, démarcher des clients potentiels, et à organiser les événements de l’association de traducteurs dont je suis la présidente (environ 70 membres dans toute la France, à ce jour).
La journée s’achève par la livraison des fichiers traduits dans la journée et par l’établissement de factures, le cas échéant. Ensuite, commence ma deuxième journée. Je vais donner à manger à mes chevaux et à mes deux chèvres issues d’un sauvetage et je finis par préparer le repas. Lorsque les délais sont très serrés, je continue de travailler après 20h30 jusqu’à environ 23h.

 

E.C. : Si ton entreprise était un animal ? Un objet ? Un livre ? Un bonbon ? Un pays ? Lesquels seraient-ils  ?

 

F.D. : Si mon entreprise était un animal, ce serait une pieuvre, car elle nécessite de gérer de nombreuses tâches simultanément. Un objet ? un dictionnaire évidemment ! Je ne connais pas tous les mots de l’anglais et de l’espagnol, ni du français d’ailleurs.
Mais à l’ESIT, on m’a appris qu’il vaut mieux savoir où trouver l’information rapidement plutôt que de la stocker inutilement dans mon cerveau déjà bien encombré par les milliers d’idées qui fusent à la seconde. Un livre, le guide anglais-français de la traduction, de René Merteens, ma bible.
Pour les bonbons, je pense à tous les bonbons des années 80, aux couleurs psychédéliques qui reflètent bien la diversité de mes contacts et de mes tâches quotidiennes. Enfin, comme pays, je choisirais le Portugal dont la population soumise à rude épreuve est résiliente et courageuse. Le Portugal a réussi à surmonter des épreuves difficiles, j’espère que mon entreprise saura faire de même.

 

E.C. : Chanceux ! Tu viens de tomber sur une lampe magique ! Tu peux réaliser 3 voeux ! Lesquels sont-ils ?

 

F.D. : 1er voeu : éradiquer toutes les maladies mortelles car ayant souffert dans ma chaire, je ne souhaite cela à personne.
2è voeu : que mon rein greffé dure le plus longtemps possible, afin que je puisse faire perdurer mon entreprise et la transmettre, peut-être, le moment venu ?
3è voeu : que tous les troubles que nous vivons en ce moment s’estompent et que les hommes deviennent enfin raisonnables.

 

E.C. : Autre chose à nous dire ? 

 

F.D. : Je suis très heureuse d’intégrer la communauté de l’Entrepreneur charentais et je vous félicite pour cette très bonne initiative !

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