2022 : Tu recrutes ? Oui mais quid de la génération X, Y, Z ?

La guerre des générations, tu connais ? 

 

Bien évidemment ! Elle existe dans tous les milieux. Elle peut être familiale (prise de bec avec papi Jean-Pierre), culturelle (« non mais le rock alternatif, ça c’était de la vraie musique !!!!! »), vestimentaire (tee-shirt ou chemise-cravate), alimentaire (végétarien ou carnivore) et j’en passe !

Le monde du travail ne fait pas exception à la règle, au contraire : la guerre fait rage.

Suivant les générations, l’incompréhension peut être totale. « Tu changes encore de job ???? Mais de mon temps on restait dans la même boîte pendant quarante ans ! » ou encore : « Y a du boulot à tous les coins de rue, pourquoi tu ne trouves pas ??? »

Pour les anciennes générations, les jeunes d’aujourd’hui ne respectent plus rien. Née avant Internet, la génération Y, par exemple, semble être incroyablement exigeante, égoïste et peu rigoureuse. 

OK, boomer ! On se calme un peu.

 

Générations X, Y, Z : mais qui êtes-vous au juste ? 

 

Tu es entrepreneur et tu souhaites embaucher, mais il te manque des éléments pour bien comprendre ces trois générations ? 

On va essayer de dresser le portrait de ces spécimens et tenter de mettre en lumière ce qui les sépare, mais surtout comment les réunir dans un même espace de travail sans qu’ils ne s’entretuent. Parce que le rôle d’arbitre, c’est pas ton truc !

 

Focus sur les spécificités de ces trois cuvées 

 

La génération X

 

La génération X (considérée comme des dinosaures par la génération Z) est née entre le début des années 1960 et 1980. 

Les personnes nées pendant cette période ont vu mais surtout vécu une transformation de la société en profondeur. 

La génération X, c’est : 

  • La guerre froide 
  • Les deux chocs pétroliers
  • La fin des Trente Glorieuses
  • Les premiers ordinateurs

Par ricochet, le monde du travail n’a pas échappé à cette évolution. 

Les héritiers de cette époque ont grandement profité de la réussite de leurs parents. Ils grandissent avec Internet, connaissent les joies du Minitel, jouent dehors, vont seuls à l’école et goûtent à l’indépendance très tôt.

Oui, mais le hic arrive quand, en tant que génération d’après-guerre, ces héritiers sont durement touchés par la crise et le chômage. 

À une époque où Pôle emploi n’existe pas et où le travail est une denrée rare, les employés se conforment aux règles établies par l’entreprise. 

C’est une génération respectueuse des règles hiérarchiques et qui reste fidèle à l’entreprise qui l’emploie. Elle ne s’adapte pas encore tout à fait aux nouvelles méthodes de travail qui suppriment de plus en plus les barrières entre la vie perso et la vie pro. Elle cherche à harmoniser un maximum les deux mondes sans les croiser.

Mais voilà, aujourd’hui, cette génération doit s’accommoder des Y et des Z et de leur esprit de compétition. 

La génération Y

 

« Je suis ton père !!!! » – Dark Vador – 1980

 

Ils sont nés après 1980 et avant 1996, on les appelle aussi les millennials2, et pour eux c’est le Club Dorothée, le début des Pokémon, les jeans et les sneakers. 

Et les générations d’avant, elles en pensent quoi de la génération Y ???

Selon Mark Lurie, ancien fondateur et P.-D.G. de Lofty (2013-2017) :

« Les baby-boomers pensent parfois que les millennials sont paresseux et ont le sentiment que tout leur est dû. Et pourtant, rien n’est plus loin de la vérité3. »

 

Leur dada, c’est les technologies en général et Internet en particulier. D’ailleurs, 71 % des millennials considèrent les réseaux sociaux comme leur principale source d’information.4

Cette génération a connu la chute du mur de Berlin et, en fin de compte, a toujours baigné dans un monde en crise (crise financière, technologique et environnementale). 

Du coup, les millennials sont en quête permanente de liberté et de sens dans leur quotidien, quitte à mettre de côté la reconnaissance de leurs pairs. 

On dit d’eux qu’ils sont volatils, ne jurant plus fidélité à leur travail. Cette génération s’adapte à l’ère du numérique et exerce de nouveaux métiers aux noms anglais parfois compliqués. 

Coucou les happiness managers ! (N.B : organisateurs d’apéro mais pas que :))

Les Y sont très connectés, nomades et mobiles. Cette génération surfe sur l’ubérisation du monde actuel, voire du travail, et ont ainsi fondé des entreprises totalement numériques (Instagram, Facebook, Airbnb, Snapchat).

La génération Z 

 

C’est la dernière génération à être née au XXe siècle. 

Nés après 1996, ils se voient comme les premiers vrais digital natives, en somme c’est la génération qui n’a jamais connu un monde sans Internet. (« Quouuuaaa, t’avais un téléphone avec un fil ?????? »)

Ils portent des tee-shirts larges, des jeans taille haute. Ils veulent être à l’aise dans leurs baskets et ça vaut dans la vie perso comme pro.

Les Z sont « connectés » et parient davantage sur le réseau pour gravir les échelons. 

Ils sont réfractaires à l’autorité, et leur intégration dans l’entreprise est donc plus délicate malgré leur inventivité. 

Ils ont vu le jour avec les selfies, les réseaux sociaux, les Smartphones aux abonnements illimités, mais aussi avec le chômage, le changement climatique, les crises financières tous azimuts. 

Ils sont dans la continuité de la génération Y et ont pour point commun la recherche d’impact dans leurs missions et de collaborer avec leurs supérieurs tout en restant fidèles à leurs valeurs. Malgré la crise et la précarité que subit la génération Y, elle s’emploie à inventer un monde meilleur. 

Selon une étude, 38 % des jeunes veulent travailler pour une entreprise socialement ou écologiquement responsable. 41 % d’entre eux veulent un travail qui a un sens.1

Connectés entre eux en permanence, ils veulent faire de leur passion leur travail. L’ambiance et la qualité des conditions de travail sont pour eux des éléments essentiels, hors de question de s’ennuyer avec des « bullshit jobs ». 

David Graeber, un anthropologue américain, traduit littéralement ce terme en « jobs à la con ». Son livre Bullshit Jobs connaît un succès retentissant. Il y recueille des témoignages d’employés ne trouvant pas de sens à leurs tâches, parfois malgré un salaire attractif. 

La souplesse et la mobilité pour la jeunesse

Ils sont peu adeptes des contraintes horaires, mais ils sont toujours en ligne et réactifs. Pour eux, la frontière entre vie privée et vie professionnelle est confuse.

Cette génération souhaite remettre l’humain au cœur du processus décisionnel et s’attache à une transparence et à une éthique dans le cadre du travail. 

 

Mais alors, comment réunir ces trois générations ?

 

Comment modifier le monde de l’entreprise pour que les générations X, Y et Z s’y reconnaissent et s’y sentent bien ?

La génération X est celle qui dirige les millennials et la génération Y. Elle ne comprend pas toujours les revendications de ces nouvelles générations allergiques à la hiérarchie, en quête de sens, moyennement intéressées par l’argent ou une longue carrière dans une grande entreprise, rêvant plutôt d’entrepreneuriat, de tour du monde ou de liberté. Néanmoins, c’est aux entreprises de s’aligner sur les nouvelles aspirations de leurs futurs collaborateurs.

Comment ?

En mettant en place un management plus transversal, collaboratif, tout en laissant un peu plus de place à la flexibilité et à la créativité. 

Minute papillon ! 

 

Je fais comment, moi, pour ne pas me tromper de génération ? 

 

Alors, on reprend :  

1960 < X > 1980

1980 < Y > 1996 

Z < 1996

😁😁😁😁😁

 

T’inquiète, on te taquine, tu les reconnaîtras facilement : ce sont trois types d’énergumènes qui se distinguent dans l’open space par l’âge, mais aussi par leur rapport au travail.

Leurs attentes dans l’entreprise ne sont pas les mêmes, de quoi rendre mabouls les managers.

 

Oui, tu as sans doute entendu dire que les nouvelles générations Y et Z veulent bousculer les codes du travail et faire table rase du bon vieux temps où tout changement était du domaine de l’impossible.

 

Aujourd’hui, les « djeuns » veulent prendre du plaisir en travaillant et souhaitent par-dessus tout trouver du temps pour s’adonner à leurs passions (binge watcher des séries sur Netflix, scruter des influenceurs à la mode sur Instagram, jouer à League of Legends pour les filles ou commencer des cours de tricot pour les garçons… Bah quoi, y a pas de théorie du genre ici !). Le côté vie perso de la génération Z est hyper important : 25 % d’entre eux s’organisent pour partir à la retraite le plus tôt possible et donc profiter !5 Contrairement à la génération X qui est friande de sa routine métro, boulot, dodo, qui ne veut pas faire de vagues et qui reste cantonnée aux diffusions de la série Urgences, scrutant les débuts de George Clooney, notre Mr What Else (passant ainsi à côté des pépites du cinéma moderne ou de quelques daubes du box-office), c’est selon !

 

Aujourd’hui, ces trois générations sont bien contraintes de travailler ensemble, à l’image des parents qui ont trois chérubins, un ado en pleine crise, l’enfant du milieu qui insiste pour choisir le programme du week-end et la petite dernière qui a pour passion la collection de crottes de nez. 

Comment les faire cohabiter sans en abandonner un en route ?  Car les générations X, Y et Z fonctionnent différemment de leurs congénères, leur trouvant des qualités, mais aussi une panoplie de défauts. 

 

Ah, ces jeunes ! Ah, ces vieux cons !

 

En effet, pour les plus jeunes, le travail devrait rimer avant tout avec plaisir et épanouissement. 

Ils sont en quête de sens et d’autonomie, et ambitionnent de vivre dans un environnement de travail modulable qui leur offre assez d’espace pour leurs loisirs.  

Ces jeunes diplômés ne veulent pas travailler POUR mais AVEC leurs supérieurs, faisant ainsi fi des modèles hiérarchiques dépassés. 

 

Génération X, Y et Z : un consensus envisageable ?

 

À la lecture de cet article, tu te dis : « Ouh là là !!!! Mais c’est impossible, non ?? »

 

FAUX ! Car en dépit de leurs différences, ces trois générations peuvent être complémentaires. En réalité, l’expertise de la génération X participe à l’apprentissage des plus jeunes. Parallèlement, la frénésie, la passion de cette jeunesse dynamisent les plus âgés.

 

À titre d’exemple, les jeunes générations forment ainsi les plus anciens collaborateurs à l’usage de nouveaux outils collaboratifs et numériques. 

Dans les faits, une coopération intergénérationnelle est très avantageuse pour une société, car le membre de la génération X amène sur la table son expérience, mais aussi les valeurs de l’entreprise qu’il a vues se développer.

Tandis que les générations Y et Z, par leur ouverture d’esprit et leur utilisation des outils digitaux, stimulent le groupe. 

 

Nous sommes bien conscients que ces trois personnalités risquent de se friter à un moment donné, on ne va pas te mentir, et tu ne peux décemment pas en tant que chef d’entreprise les inciter à se fighter au moment de la pause-café. 

 

Alors les jeux sont faits, et il ne te reste plus qu’à miser sur le respect, l’entraide et la bienveillance. 

 

  1. www.wrike.com 
  2. Génération Y : les millenials – article de Jean-Louis Lavallard 
  3. www.slate.fr
  4. Entreprendre – L’entreprise et la génération des « Millenials » : un changement de culture
  5. La revue de l’ADN – Objectif retraite 

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